Blog Bolivie

La Bolivie et ses secrets

Vu la quantité de paysages sublimes vus voici trois liens correspondant aux photos de cet article

– La paz / Sucre

– Salar d’uyuni

– Sud Lipez

Pendant que mon ami Thomas se « prelasse » au Huayna Potosi, je décide de quitter La Paz pour me rendre au petit village de Sorata un peu plus au nord. 4 heures de route pour sortir de la ville, des embouteillages et finalement arrive sur les merveilleux paysages de la Bolivie, le bus nous transporte au petit village en passant par le Lac Titicaca et les grandes vallées entourant la capitale.
J’arrive a Sorata, il pleut mais ça encore je commence a m’y habituer, cela fait deux mois que le ciel nous tombe sur la tête, le village est magnifique, petit, entoure de montagne et de jardins, ce qui me frappe c’est a quel point c’est vert, je me retrouve dans un petit hôtel avec vue sur la vallée, décor du jurassic, tout est grand, ce qui contraste avec la petitesse du village, les nuages cernent les pics et je n’arrive pas vraiment a voir au loin mais je devine la grandeur du lieu.
Je me pose une nuit ici, le lendemain je part voir la grotte de San Pedro, deux heures de marche a travers les villages, le ciel s’est un peu dégagé pour me permettre de voir ce qui m’était cache la veille. Et quel spectacle, les montagnes se dessinent au fur et a mesure de la marche, toujours ce vert intense, vient se rajouter le bleu des falaises qui se sont écroules, le rouge de la terre (la boue) sur laquelle je marche. Toutes les couleurs se combinent pour crée un merveilleux paysage de carte postale. Apres deux heures et demi de marche, j’arrive a la fameuse grotte.
Chauve souris il est marque que l’on peut en voir, si j’ai de la chance pourquoi pas, j’ai quand même toujours peur que celles-ci s’accroche dans mes cheveux, est ce que c’est une légende? Bref, je descends a pas de loup dans la grotte, chaleur étouffante, il fait humide ici, on se croirait dans les tropiques. J’entends des ailes qui battent au plafond, je continue ma marche jusqu’à arriver a un petit lac ou flottent deux pédalos, ( Des pédalos dans une grotte, on aura tout vu), après 20 minutes, j’arrive au point final, ou plutôt au point ou on a plus envie de continuer car les roches se resserrent, il n’y a plus de lumière et en gros notre conscience nous ordonne de ne pas continuer. Je rebrousse chemin jusqu’a l’entrée, enfin on respire. La route retour se fera en Taxi jusqu’à l’hotel, je repars demain sur La Paz pour retrouver mon ami qui finit son ascension.

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Lire l’article du huayna Potosi

Je retrouve mon camarade, épuisé par l’effort qu’il vient de faire ces trois derniers jours. Quand même motivé pour faire la route et rejoindre le soleil, nous partons le soir même pour la ville de Sucre dans la vallée Bolivienne.
Apres deux mois, nous voici enfin en tee shirts, shorts, claquettes, de vrai touristes Allemand sur la côte d’Azur. On s’installe dans le bel hôtel PachaMamma et on part flâner dans les rues de la ville, quel plaisir de retrouver la chaleur, ici les locaux sont habilles différemment, les andines portent des jupes un peu plus courtes que leurs cousines du nord. Apres avoir marche 1 petite heure dans la ville, je me rend compte quand même que beaucoup de regards se portent sur moi, les gens se retournent, me fixent, c’est quand je vois un bus a l’arrêt avec une dizaine de personnes qui me bloquent que je comprends, lorsque je vois mon reflet dans la vitre qu’il ne doit pas y avoir beaucoup de rastas par ici, ca se confirmera 3 jours plus tard lorsqu’une mamitas m’arrête pour me demander ce que je porte sur la tete, je lui explique d’ou vient cette coiffure, pourquoi elle est portée, par qui. Elle me remerciera par une petite main au fesses, il est vrai que je ne m’y attendait pas.
A Sucre, nous faisons la connaissance de Geronimo notre colloc Argentins ainsi que beaucoup de Français, notamment dans notre hôtel, on parle de ce qu’il se passe en France, des attentats, de notre président, du voyages, de ce que cela nous apporte, ce que nous avons vu, aimé, détesté…Nous trouvons aussi avec Thomas, un bar ou nous jouerons le vendredi soir, petit bar avec déco Africaine, tout cosy, les gens tapent des mains, nous transmettent leur énergie, leur joie de voir deux Français jouer devant eux, chantant nos compositions et des musiques plus connues.

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Nous sortons beaucoup a Sucre, la chaleur, les jambes des filles dénudées, nous invitent a faire la fête, on partage un match de foot avec des Argentins, Boliviens, Péruviens sur la place du village. On gagne, pas seulement le match, mais de belles ampoules aux pieds, coupure et poches de sang. Jouer pieds nus sur des galets en évitant les morceaux de verres n’est pas forcement le meilleur moyen de ne pas se faire un peu mal, mais bon cela fait un petit moment que l’on souhaitait faire du sport, vœu exaucé.
Nous partons un peu triste, en quittant nos nouveaux amis en direction de Potosi, ville de plus de 100000 habitants la plus haute du monde Ouuuuaaah!!! ( on s’en fout un peu), ici on peut visiter des mines encore en activités, autant Thomas que moi même, nous ne souhaitons pas voir ces travailleurs exploités dont l’espérance de vie ne dépasse pas les 50 ans, quelle tristesse… Sur le trajet en bus je me fais une nouvelle copine

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Après cette unique soirée sur Potosi , départ de bon matin pour Uyuni. On trouve un hôtel  basique mais qui conviendra parfaitement pour passer notre nuit avant nos trois jours de trek.

Après 6 mois de voyage ce trip de 3 jours reste pour nous 2 les plus belles choses qu’on ai pu voir en si peu de temps. Que dire de tous ces paysages…c’était juste indescriptible, merveilleux…Tant le désert de sel que le sud Lipez. Et on ne comprend toujours pas pourquoi tout le monde ne parle que du désert de sel. Car certes ce désert est magique mais les deux jours qui suivent le sont tout autant. On part en Jeep avec un groupe de 6 . Deux Français Pierre vivant à Hong Kong et Anne carole vivant à Montréal, deux argentines et nous deux. Je ne sais comment décrire avec des mots ce qu’on a pu voir pendant ces trois jours….Je pense que les photos parleront d’elle-même. A mes yeux le désert de sel je l’ai vécu comme marcher sur une banquise infinie d’une planéité parfaite ou carrément être au paradis…L’image que je me faisais du paradis est un sol blanc et de voir que ça à l’infinie à 360°C….la seule chose qui nous faisait réaliser qu’on était sur terre était le 4*4.

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Au milieu du désert de sel se dresse une île bondé de cactus où l’on peut contempler le désert d’un point de vue en hauteur …Magique !

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La première nuit on a la chance de pouvoir se doucher à l’eau chaude pour la modique somme de 10 bolivianos ( 1,20 euros) et le repas et la qualité des chambres nous surprennent par leur qualité ! On arrive également à trouver deux joueurs de contrée dans le refuge ce qu’on recherchait depuis 6 mois !!!!

Le lendemain le décor change. On oscille entre 4000 et 4800 mètres d’altitude avec le 4*4 pour voir des lagunes toutes plus belles les unes que les autres et un premier désert …

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Le soir le refuge est beaucoup plus basique, pas de douche il fait très froid…mais la contrée et l’apprentissage du tarot nous feront notre soirée !

Dernier jour , lever 4h du matin pour pouvoir observer les geysers, les bains thermales, et le désert de Dali où les paysage sont dignes de mars ou Jupiter…On finit par voir la laguna verde où les couleurs sont un peu ternis par les algues mais le volcan le surplombant rend le paysage tout de même saisissant.

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Le guide me laisse ( Thomas) au poste de migration bolivien  en plein milieu de désert où je prends une navette pour aller direction CHILI ! Nouvel adieu avec Charles un peu spécial car en plus d’avoir perdu sa veste 1H plus tôt on réalise qu’on ne se revoit pas avant au moins un mois voir bien plus….Charles va retourner au dessus de la Paz pour se poser dans une communauté pour stabiliser son budget pendant que moi je vais aller l’exploser en chili et en argentine. On se retrouvera soit au sud de la Bolivie soit au nord de l’Argentine.

J’arrive à San Pedro de Atacama au chili….A la fois que le cœur serré et excité de recommencer une nouvelle aventure tout seul! La chaleur est étouffante…je suis dans un vrai désert la ville ressemble à une ville de far west mais la buena onda se ressent tout de suite dans la ville. Le coût de la vie aussi se ressent ….une impression de retour en europe en 1 h de voyage…Je trouve l’hotel le moins cher de la ville ( 12 euros le dortoir tout de même) mais je m’y sens bien donc je vais y rester un petit moment.

 

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Huyana Potosi : Man vs Wild !

Pour les photos c’est par ici

Jour 1 : 19/01/15

J’arrive à l’agence à 9h30 pétante comme convenu. Et là, première surprise plutôt désagréable. Je suis seul à partir alors que l’agence m’avait assuré que l’on serait 4 (moi un autrichien et un couple de français). Ça commence bien pour mon moral. Je rencontre mon guide au même moment  qui a une tête qui ne me revient pas du tout. Le genre de mauvais bolivien je ne sais pas pourquoi mais je ne le sens pas. Après leur avoir bien fait comprendre mon mécontentement d’être seul on part en me promettant qu’au refuge je serais avec des gens.

Arrivé au premier refuge à 4750m, je rencontre un allemand et un irlandais qui ont un jour d’avance sur moi et qui partent pour le 2ème refuge. Par chance, je rencontre Myriam une australienne qui va faire tout le périple avec moi. Je dis par chance car si elle n’avait pas été là j’aurais tout fait seul et là je pense que je me serai senti vraiment mal. Même si je n’ai pas eu un feeling extra avec elle, elle m’a permis de pouvoir partager cette expérience avec quelqu’un, de me sentir plus en sécurité et surtout de commencer à me sentir mieux moralement. Après un déjeuner plutôt basique on part pour notre première épreuve. On doit monter jusqu’à un glacier a 4900 mètres pour apprendre à manier piolet, crampons harnais et corde. La marche dure 2H, sans grosse difficulté. Cette première après-midi est plutôt amusante car malgré la neige qui commence à tomber on apprend à se servir du piolet et des différentes techniques de montées ( en zigzag, tout droit et en escalade).

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On revient tranquillement vers 16h au refuge ou maté de coca et gâteau nous attendent suivi une heure après du dîner…. On passe notre soirée à jouer au carte, à essayer de sécher nos affaires trempées et de se réchauffer auprès de la seul source de chaleur qu’il y a. La nouvelle surprise est que mon guide s’en va au retour du glacier prétextant une réunion entre guide de montagne…Mon a priori sur lui ne fait que se confirmer et je me sens de moins en moins en confiance avec lui. On part se coucher vers 21h ou le mal d’altitude commence à arriver…Mal de tête , nausée, impossible à s’endormir … Après un doliprane et deux heures de roulée boulet dans mon lit ( ou plutôt sur le matelas de 2 cm qui était posé sur un grillage…) je m’endors à 5 °C . Je vois les plaisirs de la haute montagne, le froid, les affaires qui ne sèchent pas et  l’eau que je bois me glace la gorge à chaque gorgée. Evidemment pas de douche dans le refuge, et les toilettes sont plutôt….basiques… Mais  je savais que pendant trois jours le confort serait mis de côté. L’important reste de m’acclimater.

2 ème jour : 20/01/2015

Réveil à 8h pour le petit déjeuner. On essaie de se réchauffer tant bien que mal jusqu’à notre censé départ à midi. Malheureusement le temps en a décidé autrement. Une tempête de neige qui a commencé dans la nuit ne veut pas s’arrêter. Les guides ne sont pas enclin à partir car dans le 2 ème refuge à 5200m il n’y a rien pour sécher nos affaires qui seront mouillées et le mercure descend en dessous de 0°C dans le refuge. Le problème est que je n’arrive pas à voir si mon guide nous dit ça pour notre sécurité et confort ou parce qu’il n’a tout simplement pas envie de sortir à cause du temps car je sentais bien que la neige l’arrangeait…Après attente jusqu’à 15h on parle des solutions possibles. Je demande si ils peuvent nous rembourser si on ne peut monter à cause du temps et ils nous disent non…Du coup avec Myriam on décide de monter coute que coute quel que soit les conditions… Et c’est là ou je commence à être énervé contre l’agence. Car je savais pertinemment que c’était la saison des pluies et que l’ascension était compromise à cette période de l’année et j’avais pris le soin de voir au moins 5 agences différentes pour leur demander si l’ascension se faisait malgré la saison et le temps. Toutes m’ont répondues que tous les jours des gens allait jusqu’au sommet. Par contre arrivée au refuge et une fois qu’on a tout payé on apprend que ça fait 10 jours que personne n’a pu accéder au sommet car trop dangereux à cause des conditions…Bienvenue au plus gros problème des latinos…Le mensonge pour soutirer de l’argent…

Bref on s’équipe et pars vers 15h30, par chance après 10 minutes de marche, la neige se calme et par miracle le soleil fait son apparition ce qui nous redonne le sourire à moi et Myriam car les paysages deviennent magnifiques…

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La seule chose difficile est le poids du sac. On monte de 4750 à 5130m mais avec un sac de 10kg (crampons harnais, change, bouffe, eau etc…) sur le dos ce n’est pas le même effort qu’à vide. Mon sac de 60 litres que je trimballe sur moi depuis 6 mois n’a jamais été aussi plein que pendant cette marche en haute montagne. Autre imprévu lors de  ma montée….UN CHIEN ! A part l’odeur immonde qu’il dégage et ces poils qui sont devenu des plaque de glace j’ai appris que ce chien suit tous les jours les groupes de touriste jusqu’au sommet et qu’une fois il est resté bloqué sur le sommet pendant 5 jours sans redescendre donc sans eau et sans bouffe et il a survécu….Bref ce fameux chien après avoir été mon fidèle compagnon de montée a commencé à devenir une plaie. Il s’amusait à se coucher devant moi à chaque pas que je faisais. Malgré mes secousses pour le bouger, rien à faire. Du coup je devais le contourner en passant sur la neige qui n’était pas damée (en m’enfonçant bien du coup) et à chaque fois que je le doublait, il se mettait à avancer jusqu’à ce que 5 mètres plus loin la situation se reproduise. Mon guide a trouvé les moyens de le dégager gentiment ce qui m’a permis de finir la montée plus facilement.

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On arrive vers 18h au refuge ou l’on rencontre deux norvégiens qui avaient prévu le trek sur 2 jours. Je les vois frigorifiés…ce qui n’est pas encore mon cas car après l’effort je crevais encore de chaud…Mais 2h plus tard ce n’était pas la même histoire. Par chance on n’était pas mouillé mais seul le maté de coca pouvait nous réchauffer… On dine vers 19h et on part se coucher vers 20h…à -5°C….

Et là évidemment impossible de fermer l’œil car on devait se lever à minuit pour commencer l’ascension final à 1h du matin pour que la neige ait gelé et qu’elle accroche bien aux crampons. Je me retourne dans le lit jusqu’à 22H et je me réveille avant que le réveil ne sonne ce qui m’a permis de dormir maximum 2h….avant d’entamer une randonnée de 6h en montée entre 5200 et 6100 mètres…Au réveil, la mauvaise nouvelle que l’on redoutait arrive…Dehors c’est tempête de neige. Les trois guides nous préviennent du danger mais nous laisse décider si on veut la tenter … Malgré le fait que je sente encore que mon guide pousse les autres à renoncer car je sentais encore sa mauvaise foi à faire son travail…On se recouche ( ou plutôt somnole…) jusqu’à 2h pour voir si la tempête s’est calmé…2h du matin étant l’heure maxi à laquelle on devait partir pour éviter que le soleil se lève.

2h : la tempête bat toujours son plein et après discussion les norvégiens veulent la tenter du coup Myriam et moi aussi. On s’est mis d’accord avec les guides de tenter l’aventure et de monter jusqu’à ce que le risque soit trop important.

On s’équipe et on décolle donc vers 2H30.  Les deux norvégiens devant,moi derrière et Myriam pour fermer la marche, tous encordé avec nos guides respectifs. A la sortie du refuge, la nuit noire, le neige glaciale et le vent fouette mon visage à -15°C et je me dis que 6h de marche dans ces conditions m’attendent …. Psychologiquement ce fut peut être le moment le plus dur sachant que  j’ai dormi seulement 2 heures… Mais je vais y aller, je veux pousser mon corps à ses limites je veux me dépasser et voir jusqu’où je peux aller. C’est peut-être la seule fois de ma vie que je peux tenter cette expérience donc je décide de foncer.

La première montée se fait tranquillement car j’arrive à suivre le rythme des norvégiens. Le plus gros problème n’est pas la neige qui fouette le visage mais plutôt l’énorme quantité de neige qui est tombé qui fait qu’à chaque pas on peut s’enfoncer jusqu’au genoux voir jusqu’aux hanches ce qui fatigue beaucoup plus. Par chance je suis en 5ème position ce qui me permet de me concentrer sur les traces déjà faites par ceux devant qui ont en partie damées la neige.

Après la première montée, arrive un faux plat ce qui me permet d’avoir un rythme un peu plus soutenu. Viens ensuite un dénivelé tellement important que l’on monte en coupant la montagne en deux pour monter sur un dénivelé correcte …Mais la conséquence est que sur ma droite le précipice est plutôt impressionnant et ayant le vertige , la peur commence à m’envahir et me fait gaspiller le peu de souffle que j’essaie de trouver à 5300mètres…Je m’efforce de regarder sur ma gauche et de ne pas faire attention aux  avalanches que je déclenche à chacun de mes pas….et je me suis dit que mon piolet et ma corde sont là pour me sauver la vie en cas de chute…..

Ce passage horrible passé on attaque un vrai mur où chaque pas est un effort surhumain à faire. Je m’arrête deux fois sur ce mur pour essayer de boire mon eau malheureusement transformée en glaçons et manger mes sucreries pour me donner des forces. Je manque de me casser les dents en les mangeant tellement tout est gelé…Après cette montée, nous sommes à 5500mètres et là je vois vraiment une énorme différence au niveau de mon souffle. Malgré mes demandes de pause au guide qui deviennent de plus en plus fréquentes (quasi toutes les deux minutes) alors qu’on arrive sur un faux plat, dès que je retrouve mon souffle à chaque pas j’ai l’impression de ne plus pouvoir respirer….Les conditions horribles n’aidant évidemment pas. Un peu plus haut on rattrape les norvégiens qui m’avaient bien distancés qui venaient de rejoindre un autre groupe. Tout le monde discute sur la possibilité de continuer. On décide ensemble de continuer encore mais que le danger maintenant était les crevasses car la neige pouvait en cacher. Et en plus du risque de chute dans les crevasses on apprend que le fond des crevasses étaient faites de pic de glaces qui pouvait nous « chatouillé » le dos en cas de chute…Là je dis à mon guide que si c’est trop dangereux je suis prêt à redescendre…Mais les autres avancent, du coup je suis en me disant que c’est eux qui prennent le risque car moi je me contente de marcher sur leur pas…Je vois une première crevasse sur ma gauche ou je ne vois pas le fond…La peur me reprend et me fait gaspiller encore du peu de souffle que j’ai…On arrive jusqu’à 5600 ou l’on rediscute un plus long moment (15 minutes) ou mes mains ont le temps de littéralement se geler ….Après discussion la raison a pris le dessus et les guides nous convainc de redescendre. Car les risque deviennent trop importants : tempête de neige, froid, altitude, crevasse et surtout la neige risque de recouvrir nos pas et on peut perdre notre chemin pour retourner au refuge….

Et ils avaient raison… Après 30 minutes de descente qui n’est pas des plus simples ( sur les gros dénivelés chaque pas pouvait nous faire glisser 5 mètres plus bas), on ne retrouve plus nos traces…ET là je commence à flipper car je n’ai quasiment plus n’énergie j’ai froid…et j’ai qu’un envie c’est d’être sous ma couette ou sous une douche chaude…Après discussion entre les guides ils tentent un chemin qui s’avèrent être le bon…et nous arrivons au refuge sain et sauf à 6h du matin. J’ai vécu 3h30 d’enfer pour mon corps mais d’expérience incroyable. Je me recouche jusqu’à 8 du matin avant d’entreprendre la dernier redescente avec les sacs…Et là au réveil l’enfer continue…vomissement, diahrée, mal de tête je me sens horriblement faible, je n’arrive a rien manger ni boire…L’altitude fait son effet , je ne pensais pas le vivre aussi mal mais voilà mon corps a eu du mal à supporter les 5600m et l’erreur que j’ai faite est d’avoir dormir a 5200 car si j’étais redescendu de suite un seul mal de tête aurai apparu… La redescente se fait sous le soleil, la chaleur , la fatigue mais avec un paysage magnifique due a toutes ces tempêtes de neige.

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Bilan de l’aventure : Je suis fier d’avoir pu aller jusqu’où les guides nous ont permis d’aller sans trop de danger mais dans ces conditions-là si les guides nous l’avait permis je pense que je serais monté jusqu’à 5800 m maxi. Peut-être que sans neige, un meilleur guide et une meilleure nuit de sommeil j’aurais pu arriver au sommet mais le destin en a décidé autrement…

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