Perou: Toujours sur la route, cette fois seul…!

La separation a ete dure, je pars de Loja, il est un peu plus de minuit au terminal. J’ai ce sentiment de fin de vacances d’ete, cette sensation de dimanche soir avant de reprendre le boulot le lendemain. Triste d’avoir vu mon pote partir de son cote, la pluie s’invite pour ajouter un peu plus d’emotion a la scene. Mais l’heure n’est pas a l’asthenie, demain je serai dans un nouveau pays, de nouvelles tetes, nouvelles coutumes, nouveaux paysages…

J’embarque pour le Perou, encore un enieme bus de nuit, dans 5 heures je serai a Huaquillas, je me rends compte que nous n’avons pour l’instant avec Thomas passes aucune frontiere terrestre tout les deux…Je m’endors, difficilement, le bus n’est pas de toute premiere qualite.
5 Heures du matin apres plusieurs reveils durant cette courte nuit, on s’arrete. Pas de frontiere, on est dans un village, certainement Huaquillas, apres quelques minutes d’attente et voyant que le bus ne redemarre pas, je m’en vais demander au chauffeur si je suis bien a la frontiere. Premiere surprise, la frontiere est a 5 kms, il faut que j’y aille par mes propres moyens, seulement il est 5 heures du matin ici, il n’y a pas grand chose aux alentours et j’avoue ne pas me sentir tres en confiance aux abords des frontieres, je prend mes sacs, ma guitare et commence a marcher, apres quelques detours, virages, je me retrouve en face du Grand panneau  » Ecuador » sortie. Ca y’est je suis sur la bonne route, malheureusement se dessine devant moi ce que je pourrais appeler un bon vieux guetto de chez nous, il est 5h30 du matin, je le sens pas trop, on a beau se sentir fort en voyageant, il vaudrait mieux pas que je passe par ici, en tout cas pas a pied, pas tout seul. Un moto taxi me hele et me propose de rejoindre la frontiere pour 5 dollars. Autrement dit un bras, ils connaissent comment ca se passe ici. Je me transforme en beau pigeon et monte dans son caddie. Ma securite vaut bien 5 dollars. Il me fait passer par un chemin en terre, un peu perdu dans la foret et je commence vraiment a flipper, j’aggrippe ma guitare et me tiens pret a sauter si quelque chose se passe, quitte a exploser mon instrument sur la tete de quelques vilains…
Finalement plus de peur que de mal, la fatigue n’aidant pas a etre positif. Bref j’arrive a la frontiere, papiers, tampons, froideur de la douane, je leur renvoie mon plus beau sourire, on sait jamais, ca egaiera peut etre leur « difficile » journee. Pas de bus, oblige de banquer un put#%& de taxi. Je me sens pousser des ailes, peut etre que je roucoule lorsque je parle Espagnol, quoi qu’il en soit, je suis un beau et gros pigeon de 50 kilos. Allez c’est parti..TIENS PRENDS MON FRIC…!! Encore 10 dollars. Arrive a Tumbes, je passe le fait que le taximan souhaite encore m’entuber avec les soles Peruviens et les dollars Equatoriens, je le paye et prend un collectivo pour rejoindre la ville de Mancora, On commence a partir et on ne m’a toujours pas rendu ma monnaie. C’est quoi ce pays? Oblige de gueuler sur le chauffeur pour avoir son change. « Disculpe, olvide…!! » Ouais, c’est ca, t’as surtout reluque mon beau pelage d’oiseau…!!

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Deux heures apres j’arrive a Mancora, sain et sauf, heureusement, le chauffeur avait l’air aussi fatigue que moi et pique du nez. Il fait chaud, ca parle Anglais, Espagnol, j’entends les accents sud americain se melanger, finalement le soleil, la mer, la chaleur. Je marche une petite heure afin de trouver un petit restaurant pour dejeuner. Un Argentin me conseille un camping: Bueno, 10 soles la nuit sous la tente en colocation avec les moustiques… Cool!! Je fais abstraction de cette matinee et je me laisse bercer par les vagues de la ville, je regarde les surfeurs se dechainer sur les eaux, les bikini de toutes les couleurs. C’est bien ici…!! Meme si il n’y a pas grand chose a faire , c’est reposant, je visite un peu la ville, me fait dorer le pelage, marche quelques kilometres pour voir les pelicans. Je rencontre Alexandra et Victor couple Suedois-Bresilien qui me redonne du baume au coeur. Ils me parlent de leur rencontre, leurs voyages. Je me sens bien avec eux, ils degagent de bonnes ondes, de bonnes vibrations… Au bout de deux jours je decide de m’envoler pour la prochaine ville Piura. Il fait bon vivre mais j’ai envie de continuer, de voir ce que le Perou a a offrir. Je dis au revoir a mes deux nouveaux amis ainsi qu’a mes colocataire de tente…

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Je pars pour Piura, j’y reste une heure avant de repartir, Je n’aime pas ici alors je pars…C’est bien d’etr tout seul, les choix sont rapides…Je trouve un bus qui m’emmene a Chiclayo. Ici c’est la meme, je ne me sens pas a l’aise, il fait nuit, je passe par quelques guettos avant de me trouver un hotel a…a…Je sais pas comment on appelle ces hotels, c’est degueulasse, il y a de la vie sous le matelas et sous le lit, ici ma nuit sera bercee par les raclements de gorges de mes voisins de paliers. Je suis fatigue, extenue de cette journee de trajet alors je fais abstraction de toutes mes peurs et degouts. DSCN7414
Chiclayo n’a rien d’interessant, en tout cas pour moi, je me trouve un bus pour me rendre dans les montagnes, dans le village de Chachapoyas, une dizaine d’heure a attendre dans la ville, Bof c’est rien. Je flane dans les rues, au marche de la ville, mange ce qui s’apparente a du poulet. Ce soir je m’envole pour Chachapoyas…J’ai hate…!!

Arrivee dans le village, il fait un peu plus froid que sur la cote mais ca va. Je me trouve un Backpacker et decide de visiter un peu, les gens sont un peu plus agreable, je regarde un peu ce qu’il y a a visiter aux alentours. Demain, je partirai pour la cite de Kuelap. Je passe la soiree avec Nikhil, un Americain, il m’explique ce qu’il y a a visiter ici, ce qu’il a deja fait et sa prochaine destination, l’Amazonie.
Le matin, leve tot pour visiter Kuelap, je retouve dans le bus Pamela que j’avais croise a Vilcabamba en compagnie de Mathieu son compagnon. Ils sont en panne avec leurs moto depuis 5 jours dans le village, attendant quelques pieces avant de pouvoir repartir. Apres 3 heures de bus, nous arrivons a la cite, c’est beau grand et majestueux. Je vous laisse admirer les photos, ancienne cite detruite par les Espagnols, je me laisse rever un peu a tout ce qu’il a pu se passer ici depuis toutes ces annees, ces differentes civilisations, peuples, histoires, conquetes.

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De retour a Chachapoyas le soir, je fais la rencontre d’Anouk et de Thibault, revenus de l’Amazonie, un peu malade mais des reves et images plein la tete. On passe la soiree tous ensemble, entre Francais rejoint par Pamela  et Mathieu, je prepare un bon plat de lentilles, facon Dahl…On se regale et rigole beaucoup, j’avais oublie cette bonne ambiance que l’on sait quand meme creer entre Francais.  Le lendemain je passe la journee avec Anouk et Thibault, on visite le canyon a la sortie de Chachapoyas. J’aime beaucoup ces deux personnes, simples, pleines de vie, c’est agreable. En tant que Francais, j’ai pu remarquer que nous ne nous arretons jamais de parler de bouffe, c’est continuel, meme em mangeant, on parle du prochain repas ou de ce que l’on aimerait manger, curieuse pathologie, Bref… A force de parle des bons gouter de mamie c’est le ventre rempli de pain perdu aux banane et chocolat que je quitte le village pour rejoindre Cajamarca le lendemain matin. Je quitte un peu le village avec de l’amertume, il y avait de bonnes ondes ici, de belles personnes mais j’ai encore envie de decouvrir plus, me rapprocher du soleil…

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Il est 20h00 je prend mon bus pour 12 heures de trajet direction Cajamarca…

Catégories : Blog Perou | Un commentaire

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Une réflexion sur “Perou: Toujours sur la route, cette fois seul…!

  1. Sève (petite soeur)

    Mon petit frère, j’imagine ton flip à la frontière… Tout est bien qui finit bien… Des gros bisous @ vous 2
    Prenez soin de vous ❤

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