Separation time

En attendant le nouvel article qui résume nos dernières aventures sur la cote pacifique et dans le sud de l’équateur voici un petit montage expliquant notre séparation douloureuse …. mais avec une fin joyeuse en musique. Enjoy!

Catégories : Blog Equateur | Un commentaire

Les Andes Equatorienne

Pour les photos c’est par ici,

Après avoir quitté nos chères compères de l’Amazonie , nous arrivons à Banos dans la nuit. La ville nous plait, c’est petit, joli, et l’atmosphère qui y règne est agréable. On trouve un hôtel bon marché et très confortable. On retrouve les plaisirs de l’eau chaude, des lits normaux, et surtout sans insectes…Après une balade dans la ville, plutôt calme ce soir, on trouve une dizaine de jeunes jouant de la musique dans la rue en cercle. On se permet de se joindre à eux, c’est un très beau mix de latins argentins, vénézuéliens et chiliens qui ont tous étonnant le même projet que nous à savoir voyager avec la musique. Le contact se fait très facilement, on passe la soirée à chanter en Français, Espagnol , Anglais et à improviser… On les retrouvera le lendemain pour jouer dans les restau et les bars de la ville. Une super expérience avec des gens au grand coeur.

Notre premier jour à Banos se résume à la découverte de la ville ainsi de son marché devenu rapidement notre cantine vu le faible prix des plats proposés. On monte à la Casa del arbol en fin d’après midi après avoir négocié un « Taxi-Guide » qui nous emmènera d’abord à un mirador afin d’apprecier la ville des hauteurs pour finalement nous rendre à cette balançoire connue et reconnue des voyageurs passant par Banos. Nous espérions pouvoir  voir le volcan le plus capricieux de l’équateur ( il entre en éruption  tous les 5 ans en moyenne) mais les nuages ne nous l’ont pas permis…

Le lendemain, nous partons faire la fameuse route des cascades, en vélos ! 20 kilomètres de vélo à apercevoir des chutes d’eaux toutes plus belles les unes que les autres. Finissant par la fameuse Paillon del diablo…ou le bruit et l’intensité de l’eau ne nous permettait même pas de nous entendre… Une des plus grosses cascades vue pendant notre voyage.

3766720 4248960

 

La prochaine destination se nomme Latacunga ville de base pour visiter nos deux prochains endroits : La lac de Quilotoa et le volcan de Cotopaxi. Notre premier sentiment à l’arrivée est le mal être, on ne s’est jamais senti aussi mal dans une ville depuis le début de notre voyage. Arrivant de Banos on redécouvre la pollution, le froid le bruit et surtout l’antipathie des gens ici, chose qui n’est pas coutume en Amérique du sud. On ne sent pas forcément en sécurité, nous sommes les seuls blancs, souvent dévisagés par les gens de cette ville. On se rue sur le premier hotel bon marché que l’on trouve près de la station de bus, on se rendra compte une fois installé que c’est plus un hôtel de passe qu’une auberge de jeunesse…ou on paye au « momento » et non à la nuit….Nous estimons ainsi que nous écourterons au maximum notre séjour dans cette ville et que l’on profitera du confort plus tard…Le but étant de visiter les alentours. Et quels alentours !!! On commence notre premier jour par une excursion au lac de Quilitoa . Réveil 7H du mat , 1H30 de bus , une camionneta, 3900 mètres d’altitude et BAM….Quilotoa nous ouvre sa magie…

DSCN7009DSCN7015

 

Et à ce moment-là on a enfin compris pourquoi on s’etait finalement embêté à se poser dans cette ville…Après avoir apprécié cette magnifique vue on décide de descendre voir le lac de plus près et de remonter…Sur la route, très pentue, on croise deux lamas. Gardiens des lieux.  la remontée sera plus difficile que la descente …400 mètres de dénivelés. Nos corps et  poumons nous rappelle l’altitude, on se sent plus lourds, chaque mouvement est pénible, pesant…mais c’est un bon entrainement pour la semi ascension que Thomas prévoit de faire le lendemain.  le volcan Cotapaxi. A la fin de la montée du lac nous recroisons Giacomo, Brésilien-Suisse que l’on ne cesse de croiser pendant ce voyage, on décide de déjeuner tout les trois pour se raconter un peu nos dernières aventures. Giacomo et Thomas escaladeront le Cotopatxi ensemble le lendemain.

Après un tour des agences de Latacunga, on trouve notre bonheur dans une petite agence de la ville, après négociations, nous trouvons un tour à 35 dollars pour gravir le volcan de 4500 à 5000 mètres jusqu’à l’atteinte du glacier. Ce volcan, le plus haut du monde étant toujours en activité, rentre en éruption une fois tous les 100 ans et ça fait plus de 130 ans qu’il ne s’est pas laissé allé. Le guide nous dit alors que la neige fond de plus en plus car le volcan se réchauffe et que son éruption n’est qu’une question d’année….

Réveil matin 7h, encore Aujourd’hui je vais monter à une altitude encore jamais atteinte par mon petit corps. Je suis très excité de savoir que je vais dépasser le toit de l’Europe avec mes jambes. On commence la journée par la visite d’un marché artisanale et animalier sans grand intérêt si ce n’est de voir comment ils maltraitent les animaux lors de leurs ventes…

On arrive enfin au volcan…premier arrêt à l’entrée du parc à 3500mètres pour une pause pipi. Puis la camionnette nous emmène jusqu’à l’altitude maximum qu’elle peut atteindre à savoir 4500 mètres… On voit de près le sommet du volcan bien enneigé et il semble que la météo joue en notre faveur aujourd’hui. On a pour objectif d’atteindre le refuge à 4850 mètres puis si l’on est en forme, de monter jusqu’au glacier à 5000 mètres. Nous sommes un groupe de 4, le suisse un couple de français et  moi. J’effectue les 50 premiers mètres plutôt rapidement et je réalise que je suis à 4500 mètres et mon corps ne réagit pas du tout pareil à l’effort. Je continue ainsi ma marche « mas  despacio » pour pouvoir tenir le coup. Il fait de plus en plus froid, j’enfile gants, bonnet et veste que m’a prêté l’agence. Sur la route le paysage est juste incroyable, un désert de pierres volcaniques, un décor à la « Total recall », des pierres rougeâtres et grises, aucune végétation, des plaques de neiges qui grandissent au fur et à mesure de la montée. Je vois d’un coté le sommet du volcan culminant à 5800 mètres et  de l’autre une magnifique vue sur la vallée. En marchant je me dis que sous mes pieds de la lave à couler à flot il y a une centaine d’année.

DSCN7062 DSCN7070

Nous montons plutôt aisément jusqu’à 4850 mètres et atteignons le refuge.Arrivée ,  le guide nous félicite de notre rythme et de notre condition physique et nous emmène sans hésiter jusqu’au glacier. Nous atteignons ainsi les 5000 mètres prévu, en 1H20 au lieu des 2H prévu par le guide. Je réalise qu’au final la montée qu’on a effectué la veille avec Charles était peut être plus difficile car la pente était  beaucoup plus raide malgré la plus faible altitude.

DSCN7076 DSCN7094

C’est sans regret que nous quittons Latacunga le soir même, en bus de nuit pour nous rendre sur la côte, on espère retrouver la chaleur, le sable,la mer, le soleil . Après 6-7 heures de bus nous arrivons finalement en pleine nuit à Canoa, petite ville côtière; les pêcheurs revenues de leurs pêches commencent à débarquer leurs poissons. On s’installe en face d’une tienda afin de se reposer un peu, il est 5h30 du matin et la nuit dans le bus n’a pas été de tout repos. C’est 45 minutes après notre arrivée que nous retrouvons nos deux compatriotes Amazoniennes arrivées depuis Quito.

Repos, Farniente, on se laisse quelques jours bercer par le bruit des vagues, on joue de la musique, aux cartes, cuisine, rencontrons les gens de notre hôtel et partageons notre voyage. On quitte nos chaussures et sandales pour les prochains jours à venir…Bienvenue sur la côte…

Catégories : Blog Equateur | 5 Commentaires

Ecuador: Nouveau Pays, nouvelles aventures…

Les photos c’est par ici

Réveil dans le nouveau pays…Ecuador, Otavalo, il fait assez froid, pull, chaussettes, chaussures, nouveau climat… Notre co-voyageuse Camille partie, je me rends à l’Hôtel de Thomas…Un jour de plus sans lui aurait été intenable AHAH…!

Je le retrouve dans un petit restaurant en compagnie d’Adam en train de petit déjeuner. Quel bonheur, pain perdu, Banana pancakes, thé, omelettes, les petits déjeuners en Equateur ont l’air plus élaboré.

On passe la journée à découvrir un peu Otavalo et la cascade de Peguche. On s’aventure un peu sur les sentiers pour découvrir la ville des collines qui la surplombent. Magnifique!

Nous passons la soirée tous les trois à traîner dans quelques bars, on retrouve George, un Péruvien que mes deux compatriotes ont rencontrés lors de leur arrivée dans la ville, A nous 4 le groupe est formé pour aller chanter dans les bars Karakoé  et ainsi les vider de tous leurs occupants. (LET’S FUCK AN OTHER BAR DUDES…!) On rigole tous les 4 comme si on s’était toujours connus, boîtes de nuits, bars, danses grotesque, quelques bières…George nous quitte vers 23h, seulement nous décidons d’aller visiter un dernier bar ou nous avions vu quelques instruments…10 minutes après nous voici en train de faire un concert devant deux personnes, le gérant et le Barman…Ils nous prennent en vidéos, en photos (Hilarant) et nous invitent à revenir le lendemain soir, vidé de toute énergie nous rentrons à l’hôtel…

Aujourd’hui c’est Samedi, et Samedi à OTAVALO c’est grand marché dans toute la ville, je pars le premier pour découvrir tout l’artisanat Équatorien, les vêtements, colliers, bijoux, fruits et légumes. Je n’en vois pas la fin, c’est géant. Je retrouve mes compagnons pour le petit déjeuner, on décide de flâner encore quelques heures dans la ville avant de partir pour la Capitale QUITO. Ciao Adam! Notre Américain part travailler dans une ferme aux alentours de la ville.

274496 180352

Arrivée à Quito, on retrouve la joie des villes, pollution, bruit, Voitures, gens bourrés. On se rend à l’hôtel New Bask qui se trouve dans le quartier de la Mariscal. Et quelle erreur, voici l’hôtel déclaré Numéro 1 des pires hôtels de notre voyage. Pire qu’une boite de nuit pour rentrer, il faut sonner à la porte et attendre que le petit c*n qui gère les entrées et sorties daigne se bouger l’arrière train pour nous ouvrir, nous demandant toujours notre numéro de chambre comme si il nous voyait pour la première fois. Tu parles d’un Physio…!

Nous retrouvons une fois de plus Victor le Chilien, Léo le Français, Giacomo le Brésilien que nous ne cessons de croiser sur notre route…Cette fois ci dans le même hôtel!

Nous passons la soirée avec eux, je pars m’écrouler de fatigue vers 23h, Thomas décide de continuer la soirée en leur compagnie.

A 3 heures du matin, Thomas rentre dans la chambre tout en silence, c’est alors que j’entends toquer à la porte, encore lui…Ce gars de l’entrée ne cesse de nous importuné, il nous demande de quitter la chambre sur le champ. La raison? Thomas qui vient de passer une heure dehors à attendre que la porte s’ouvre après avoir sonné une centaine de fois. Quoi qu’il en soit nous partons le lendemain à la première heure pour rejoindre le centre historique de Quito, moins bruyant, moins dangereux, moins cher…Sur les recommandations de Camille, nous nous rendons à l’hôtel Guayunga. Changement de décor, la vieille dame à l’entrée nous demande de lui jouer une musique si l’on souhaite réserver une chambre. Pourquoi pas? L’hôtel est calme, paisible avec une vue sur tout le centre historique. Quel bonheur.

Nous restons quelques jours dans le centre historique de Quito pour visiter un peu les lieux, la basilic, les grandes places, partageant notre musique, glanant quelques pièces, se faisant chasser par la police, même avec l’aide des citoyens qui plaident notre cause, il ne nous ait pas permis de jouer ici. Bref nous changeons d’endroit encore et encore. Nous faisons la rencontre de Jérémy, Français de Toulon qui nous accompagne avec ses percussions, son Cajon. Nous testons pour la première fois d’aller jouer dans les restaurants et ça marche plutôt bien.

Grâce à Jérémy nous faisons la connaissance d’Alice et Claudine, en voyage en Equateur depuis peu, elles seront nos prochaines co-voyageuses pour notre excursion dans la jungle Amazonienne.

P1040469DSCN6683

Nous quittons Quito en direction de Tena, puis de Puerto Misahualli. On retrouve la chaleur, l’humidité. Qu’est-ce que c’est bon…! Arrivés sur place, nous faisons le tour des agences de voyages pour trouver une excursion dans la jungle si possible en évitant tout ce qui attrait au tourisme de masse. Nous passons la soirée avec nos nouvelles complices, racontant nos vies, pourquoi nous sommes là, quelles sont nos prochaines destinations.

Il y a tellement de personnes qui croisent notre chemin, nos vies…c’est assez effrayant de penser à tous ces gens que nous rencontrons puis que nous quittons.

Le lendemain nous voici embarqués sur une pirogue, direction l’Amazonie. Nous serons chapoté par Hector notre guide, un tarzan indigène pour bien situer le personnage. Nous arrivons dans la communauté ou nous allons passer notre première nuit, c’est rustique mais ça suffira. Kway, capuches, bottes, nous nous enfonçons dans la jungle sous la pluie torrentielle. Hector partage son savoir de la jungle, des arbres, plantes, animaux et différentes communautés vivant ici. Une marche de plus de trois heures, on croise très peu d’animaux, certainement partis se cacher à cause de la pluie. Seul les vers de terre géants se baladent.

DSCN6806

Nous finissons notre marche sous le soleil de plomb, fatigués, éreintés, on se pose dans les hamacs de la communauté pour digérer tout ça. Les enfants se baladent avec des singes sur les épaules, des serpents dans des sacs et se font un plaisir de nous les montrer. Après une bonne sieste, nous apprenons à trouver de l’or dans les cours d’eau. Notre guide nous lâche sur des bouées en haut de la rivière et nous rejoignons notre campement à la nage. C’est amusant, Hector est très agréable, il nous invite à faire une marche de nuit afin d’apprécier les différents insectes et animales nocturnes. Tarentules, mygales, criquets, sauterelles, vers, chenilles, la nuit les insectes se permettent plus de liberté que durant la journée. C’est effrayant.

DSCN6797

De retour au campement Hector nous invite chez sa famille afin de goûter un alcool local…Nous arrivons dans une maison un peu délabrée, une dizaine de personne se partage l’alcool, le 25 comme ils l’appellent. Bourré n’est pas forcément un mot assez fort pour décrire l’état d’ébriété dans lequel se trouve ces gaillards, ils boivent cul sec dans un seul verre en plastique qu’ils font tourner, l’alcool doit titrer peut être 50 ou 60 degrés. Au moins ça désinfecte et ça réchauffe. Ils nous invitent à danser, étant assez entreprenant avec nos deux amies, on fait la connaissance de la mamie, qui nous récite une phrase en Anglais émis par la radio d’un avion s’étant écrasé il y a peut-être une vingtaine d’année. On rigole beaucoup mais décidons de partir avant que nos hôtes ne répondent plus d’eux mêmes, surtout quand l’un d’eux commence à cracher par terre et n’arrive plus à articuler le moindre mot.

Nous regagnons nos chambres, en compagnie des cafards et autres bestioles qui viennent voir qui les dérange en pleine nuit.Autant il faisait froid à Quito, autant ici avec la chaleur, les insectes, vampires et autre mangeurs de peau se font plaisir, près de 80 piqûres sur les pieds, ça gratte sec!

DSCN67753635264

Aujourd’hui nous visitons une autre communauté sur l’autre rive, nous les aidons aux services du déjeuner, les enfants, surpris, étonnés de voir 4 blancs les servir restent béats avant d’engloutir leurs repas. La vaisselle faite, nous prenons les guitares de la communauté pour aller jouer dans l’église du village devant les ados, en plein cours de catéchisme. Nous goûtons également le fruit du cacaotier, plus qu’excellent.

P1040607 P1040596

Le soir, nous repartons sur Puerto Misahualli pour acheter de quoi manger, nous rentrons à la communauté et commençons un feu, encore une fois nos guitares nous aident à rendre le moment plus agréable, plus magique. Notre guide nous parle un peu de lui, de sa vie, son histoire personnelle. Il commence à pleuvoir et nous décidons de regagner nos nids a insectes. L’arrivée d’eau ne fonctionnant plus, nous devons prendre notre douche avec des seaux à l’extérieur. Comme d’habitude, il faut s’adapter à tout.

Nous retrouvons encore une fois de plus Puerto Misahualli et ses singes qui envahissent la place du village, pillant les restaurants.

Notre prochaine destination, la ville de Banos. Nous quittons les filles à la station de bus de Tena, un peu triste…Ces 4 jours passés en leur compagnie ont été très agréable, Merci… ! En espérant les recroiser sur la côte pacifique.

3567808

Catégories : Blog Equateur | Un commentaire

Popayan – Tatacoa – San Augustin: Expériences en tout genres.


Pour les photos c’est par ici

L’article que nous écrivons aujourd’hui ne pourra certainement jamais transcrire les émotions, le bonheur, le sentiment de bien-être que nous avons ressenti ces deux dernières semaines. Nous avons vécu de belles choses, rencontré des personnes exceptionnelles et expérimentés beaucoup de choses.

Sortir de Cali, quitter la ville et arrivé à Popayan nous a permis de souffler un peu. Les déceptions de la ville, ses promesses nous ont fatigués mentalement. Finalement Popayan nous accueille avec son soleil, sa bonne humeur. On se trouve un petit hotel pas loin du centre pour se reposer, ce petit village sera une étape avant notre prochaine destination, le desert de Tatacoa. On en profite pour jouer un peu de musique dans la rue, crier, expulser cette rage qui grandissait depuis Cali. Nous rencontrons quelques personnes, glanons quelques pesos Colombien et quittons Popayan dans la soirée pour rejoindre le minuscule village de VillaVieja.

Je pense que nous avons eu le pire trajet de bus que nous avions eu jusqu’a maintenant, la « route » n’est qu’en faite une succession de bosses et de virages, ce qui nous empêche de dormir, l’armée arrête notre véhicule à 3 heures du matin pour fouiller les sacs de tous les passagers. Nous pestons, jurons contre le pays tout entier. Finalement, nous arrivons dans la ville de Neiva, les chauffeurs de bus se jettent sur nous, nous demandent notre prochaine destination, sans gêne ils prennent nos sacs de voyages pour les mettre dans leurs véhicules. Vivement le désert pour se reposer un peu et rejoindre la nature.
Encore une heure et demie de trajet avant d’arriver dans le petit village de Villa Vieja. Ici il n’y a que des colombiens, pas un seul voyageur, on trouve par hasard un endroit pour passer la nuit en demandant notre chemin. Nous nous retrouvons au final hébergés par des locaux et non dans un hotel, notre hôtesse nous mets à l’aise, café , jus de fruit, lessive sans supplément et le sourire permanent de la famille nous fait nous sentir bien. On visite le village, ou tout les regards se jettent sur nous. Nous profitons du magnifique couché de soleil, partageons un peu notre musique avec nos hôtes avant d’aller, épuisé, se coucher.

DSCN6449 DSCN6457

Il fait chaud, nous voici dans le désert de Tatacoa, on retrouve Camille, une Française que nous avions croisé à Salento, elle vient de passer la nuit dans le désert et part en direction de Terradientro, un site archéologique. On s’échange les adresses en se promettant de se retrouver à San augustin dans quelques jours. Le désert est magnifique, comme dans les films, mais qui dit désert dit pas grand choses à faire, on marche bien deux heures en prenant en photos les différentes paysages que le site propose, différentes couleurs, reliefs. Le blond tapant un peu trop fort, on décide de rentrer, Un colombien nous prend sur sa moto et nous dépose à une centaine de mètres de notre auberge, on visite encore un peu les alentours, jouons aux cartes, ce soir nous dormirons à la belle étoile dans des hamacs, quel bonheur. Nous dînons avec nos hôtes avant de rejoindre l’observatoire pour apprécier le ciel étoilé. C’est magnifique, nous découvrons saturne et ses rayons, le professeur nous explique les différentes constellations, nous montre la voie lactée, un vrai cours d’astronomie.

DSCN6544    DSCN6485

Au petit matin ça gratte, beaucoup, un petit peu trop d’ailleurs, les hamacs devaient certainement être rempli de puces ou autre insectes vampires, près de 80 piqûres sur le corps, on se gratte au sang, vive le voyage! Nous reprenons la route aujourd’hui pour le village de San Augustin. Sans savoir que ce village va nous réserver beaucoup de surprises…

DSCN6562

 

San Augustin

Après quelques heures de route, changement de bus et tout le tralalala nous arrivons à San Augustin, sur les indications de Camille nous rejoignons la Casa de Japones dans les hauteurs du village. Nous avons la vue sur toute la vallée ainsi que sur les plants de Marijuana de notre hôte qu’il s’empresse de nous montrer tout fier. Japon comme il se fait appeler est très agréable, accueillant, chaleureux. C’est décidé on va passer quelques jours ici, on se sent bien, il fait bon, chaud, en contact avec la nature, que demander de plus. Nous passons la soirée avec les gens de l’hôtel, nous jouons au Time’s up en nous exprimant en Anglais, Français et Espagnol, Quel plaisir!

Le lendemain, nous faisons la rencontre de Steven (MONSIEUR STEVEN!) , un local qui nous invite à déjeuner chez lui, il hébergé déja deux Français, deux frères de Toulouse. Nous partageons le repas ensemble, platano con queso, la cuisine dans laquelle nous cuisinons est plus qu’insalubre mais bon faut s’adapter, le village est privé d’eau depuis ce matin, ce qui complique le nettoyage des casseroles et autres ustensile laissé à l’écart de tout décrassage depuis quelque jours. Après le repas nous allons visiter une cascade avant de rentrer à l’hotel où nous retrouvons Camille, ainsi que beaucoup de voyageurs rencontrés au village de Salento. Nous échangeons nos aventures respectives, les lieux visités, les prochaines destinations. Le soir même nous retrouvons Steven ainsi que les deux frères, Marc et Eddie pour assister à un concert reggae en plein air avant de prendre nos guitares et d’aller jouer dans le centre du village avec des colombiens, chiliens, espagnols, américains, la musique rapproche les peuples.
Samedi, nous allons visiter le site archéologique de San augustin…Une grande blague…! Pas grand chose à voir, quelques statues, tombeaux, rien de bien interessant. C’est cependant ici que nous allons faire la rencontre de Sébastien et de « TuPac ». Sébastien est un Français, en apprentissage depuis un an en Amérique du sud, je vous propose de faire un tour sur son site.

DSCN6580    DSCN6575

Tupac est un shaman, nous discutons beaucoup avec nos deux nouveaux amis, Tupac nous étudie et trouve nos failles énergétiques, ils nous propose une séance de respiration holotropique le soir même. C’est avec plaisir que nous acceptons. La veille, j’expliquais à Thomas que je souhaitais faire plus d’expériences sur nous mêmes, un travail sur soi qui me tenais à coeur, m’écarter des villes et de tout leurs vices.

« Quand tu veux quelque chose, tout l’Univers conspire à te permettre de réaliser ton désir. » Paolo Cuelho.

Les révélations du shaman sur nos vies, nos problèmes affectifs d’un seul coup d’oeil nous ont un peu déboussolé. Nous prenons quelques temps avec Camille et Thomas pour tout simplement parler de nos vies respectives, nos déboires et nos différentes aventures autour d’un café. Ce soir nous allons faire un premier voyage vers notre être interieur.
Par chance, Tupac et sébastien résident dans un hôtel proche du notre. C’est avec couvertures, duvets, gros pulls que nous nous rendons à notre séance, accompagnés de Inma, une espagnole rencontrés à Salento. Les deux hommes sont très accueillant, souriant, heureux, ils transmettent une bonne énergie. Pour commencer Tupac nous injecte du tabac en poudre dans le nez, nous toussons, ressentons une douleur derrière la tête, le procédé permet de dégager les mauvaises ondes, esprits ainsi que de libérer notre énergie, d’être plus réceptifs pour la séance de respiration. Nous nous allongeons, et commençons l’expérience, il s’agit en gros de s’hyperventilé pendant une quarantaine de minutes, de respirer seulement en utilisant le thorax et d’expirer assez rapidement.
Après 45 minutes, chacun de nous a ressenti différents effets de la respiration. Pour ma part, j’avais l’impression d’avoir de l’electricité sous les mains, comme si un millier d’abeilles étaient venus se réfugier dans mes paumes. Pas de vision, mais un sentiment de bien être à la fin de la séance, une envie de remercier tout le monde. Mes amis, ma familles ainsi que les personnes qui m’entourent, Thomas, Camille, Sébastien, Inma, Tupac.  Nous échangeons chacun les uns les autres ce que nous avons ressenti et notre shaman nous propose une séance de médidation le lendemain matin.
Levé 7 heure, je me dirige avec Camille pour la session, Tupac et Sébastien nous expliquent les différents effets bénéfiques de la médidation, sur quoi nous devons nous concentrer et d’essayer un maximum d’aller chercher au plus profond de nous même. Encore un peu de Tabac dans le nez et c’est parti. Ce n’est pas cependant chose facile de rester assis en tailleur une demi heure sans bouger, rien n’est facile et c’est un travail de longue haleine de se concentrer seulement sur notre esprit et d’oublier notre corps physique. J’ai quelques visions de félins, tigres, mon esprit m’emmène de partout, souvenirs, désirs, mon imagination est débordante même si les fourmis dans mon pied droit commencent vraiment à s’emparer de toute mon attention. J’ouvre les yeux au bout d’une demi heure, Sébastien et Camille me regarde et me demande ce que j’ai pu ressentir ou voir, encore une fois j’ai cette sensation de bien être, je souris, échange, avant de remercier Sébastien et Tupac. Nous leurs parlons également de L’Ayahuasca, nous leurs posons différentes questions sur le procédé, le but, les effets, sur ce qu’ils appellent le voyage de l’Ayahuasca. Ils nous proposent de se rejoindre le lendemain pour une séance. Le voyage peut durer une nuit, nous allons avoir besoin de duvets, couvertures, tentes, bonnets et autre. Nous irons dans la vallée, camper avec Tupac, Sébastien et d’autres personnes pour l’expérience.

DSCN6601  DSCN6606

Le voyage sous Ayahuasca.

Cette expérience nécessitait un article à part entière, vous pouvez le retrouver ici.

9126_1271695675136_1312216270_764648_7088010_n

Fin de La Colombie, Bienvenue en Equateur

 Nous partons, cela fait une semaine que nous sommes ici, le temps s’est arrêté, nous avons vécu des choses formidable. Ce n’est pas sans regrets que nous quittons San Augustin, mais il faut avancer, il y a encore beaucoup de choses qui nous attendent, beaucoup de paysages, de rencontres à faire. Nous partons le matin même, direction Pitalito, puis Pasto en enfin Ipiales. 12 Heures de trajets, la route Pitalito-Pasto n’est que gravier et virage dans les montagnes, nos chauffeurs doivent certainement être d’anciens pilotes de Rallye car il se permettent de doubler un peu de partout. Arrivés sains et saufs à Ipiales, nous prenons le premier hôtel à côté du terminal.
Thomas part le premier le lendemain matin et s’en va pour l’équateur, direction Otavalo. Je reste avec notre nouvelle co-voyageuse, Camille à Ipiales pour visiter l’église. Magnifique édifice assez récent qui nous rappelle un chateau de Walt Disney. Nous retrouvons quelques amis croisés sur la route, à Salento et San augustin, il semble que nous allons tous nous suivre au fur et à mesure. Nous flânons un peu dans les rues d’Ipiales avant de reprendre la route, Thomas est certainement déja arrivé en Equateur. Nous passons la frontière sans problèmes. Bus, taxi, plus de 6 heures de trajets et nous voici à Otavalo, il fait nuit et nous devons retrouver Thomas, on s’installe dans un hôtel avant de trouver un Cyber pour essayer de contacter notre ami. C’est au détour d’une rue que nous le retrouvons accompagné D’Adam un américain qu’il à rencontré à la descente du bus. 2 dollars c’est ce que nous coûte notre repas. Bienvenue en Equateur ou la bouffe est bonne et cheap. Nous rejoignons nos hôtels respectifs, Demain nous dirons au revoir à Camille qui se dirige vers le sud de l’Equateur en se promettant de se revoir durant notre voyage.
Nous voici en Equateur pour de nouvelles aventures.

DSCN6635

Catégories : Blog Colombie | 6 Commentaires

Voyage de l’Ayahuasca

Dans cet article, j’aimerais parler de mon expérience Ayahuasca. Je laisse Wikipedia vous expliquer ce qu’est exactement cette liane.

9126_1271695675136_1312216270_764648_7088010_n

 

L’article Wikipedia

Nous marchons bien une demi heure avec Camille et Sébastien, Thomas étant rester à l’hotel pour se reposer. Nous récoltons du bois pour nous chauffer cette nuit. En arrivant au lieu prédéfini, je découvre avec plaisir la vue magnifique que nous offre l’endroit, vallée, cascade, rivière, forêt. Accompagné de ma guitare, j’ai l’impression que je vais passer une bonne soirée, j’appréhende cependant l’expérience.
Tupac, notre shaman nous rejoint une heure plus tard avec Inma et Mélanie, une Argentine ainsi que Narjis une Marocaine.. Il est peut être 5 heure de l’après midi et le soleil ne va pas tarder à se coucher, nous faisons le feu, installons nos tentes et couvertures. Nous partageons un peu de musique autour du feu en profitant du coucher de soleil. Il règne une atmosphère très douce, tout le monde est souriant, nous sommes en contact avec la nature, le feu crépite, accompagné par le son de ma guitare…Lorsque le soleil décide de laisser la place à la lune la session peut commencer.DSCN6592

Chacun notre tour, Tupac nous envoie du tabac dans le nez pour nous dégager les mauvais esprits, il nous fait ensuite boire le breuvage. L’Ayahuasca…C’est très sirupeux, un gout indéfinissable, pas très bon, noir, bref il ne faut pas se focaliser sur ça.
Il nous explique que nous allons vomir au bout d’une heure, une heure et demie cela fait parti du processus. Le but étant de se connecter avec son être intérieur de faire un voyage, de se rapprocher de soi même.
Nous parlons, rions, jouons encore un peu de musique, au bout d’une heure je m’échappe pour aller vomir…mon voyage va bientôt commencer.

peace-cosmic

Je me sens un peu nauséeux après avoir vomi mais j’aspire à me concentrer sur moi même, je m’écarte un peu du groupe car j’ai l’envie de me retrouver seul, je part avec mon duvet m’asseoir dans l’herbe, apprécier le croissant de lune qui nous est offert. Mes premières sensations sont assez faible, en fermant les yeux beaucoup de formes apparaissent, très psychédélique, triangles, croix, carrés, sur fond noir, du rouge du blanc, du vert du bleu. J’éprouve une grande sensation de bien être également, reposé, je me concentre encore un peu mais je n’arrive ps à aller plus loin que ces formes géométrique, comme lors de ma session de médidation, je revoit encore en image quelques félins. Au bout d’un certain moment, le froid m’empêchant de me concentrer, je part retrouver mes compagnons autour du feux, certains son endormis, d’autres parlent, expriment leurs premières sensations, Tupac me demande ce que j’ai pu ressentir, voir. Avec mon pauvre espagnol, je lui explique ce que j’ai pu voir, pas grand chose au final mais toujours cette sensation de béatitude, sans euphorie, je me sens bien.
Sébastien me dit que je peux en reprendre si je le souhaite. Il est vrai que je reste un peu sur ma faim, j’ai cette impression que j’aurais pu plus apprécier la chose, voir plus loin, me concentrer un peu plus pour découvrir plus de chose.

Le liquide est beaucoup plus difficile à avaler la seconde fois, je le sens beaucoup plus âpre, quel horreur, j’aurais voulu le vomir directement. Je discute un peu avant de m’échapper encore une fois dans mon cocon. Au bout de 45 minutes, je me sens encore nauséeux, j’essaye d’aller vomir sans grande réussite. Je rejoins mon duvet pour me concentrer, je vomirai plus tard.

Je commence à ressentir un peu de regret d’avoir repris une seconde fois du breuvage, ai-je eu raison, est ce que cela ne va pas m’emmener dans un monde que je vais déplorer par la suite? Je commence un peu à angoisser, j’ai peur aussi qu’un personne extérieur au groupe puisse arriver. Je commence à me sentir mal, très mal, encore plus nauséeux, je me penche pour vomir, une fois, deux fois, trois fois, c’est horrible, tout mon corps s’élance à chaque expulsion. J’essaye de me calmer, cette expérience est un voyage avec moi même, je suis celui qui contrôle mon esprit et donc les peurs, les angoisses, les inquiétudes ne sont que le résultat de mon imagination. Encore une fois le froid s’empare de moi, il faut absolument que je rejoigne le groupe, le feu semble être la seule solution à ma détresse, je me lève difficilement, tout mon corps est très lourd et j’entend ce vrombissement incessant dans l’oreille droite, comme si une mot ne cesser de burner à coté de moi.  j’ai conscience de tout ce qu’il m’arrive mais je dois peser une tonne. Je me traîne non sans peine jusqu’au feu pour me réchauffer.

DSCN6594

J’entends Narjis et Sebastien parler mais je n’arrive pas à saisir un mot de ce qu’ils racontent. !!!fuzhciqzbceygvriruvbzkjcbecbez!!! c’est tout ce que je peux entendre, j’approche mes mains du feux mais j’ai toujours aussi froid, je commence vraiment à être troublé, j’ai l’impression que je dois me battre contre moi même pour échapper à cette détresse, Lorsque je touche mes dreadlocks mes doigts glissent, je suis lourd, sans énergie pourtant je dois continuer à me battre, je suis responsable de moi même encore une fois. Je suis mon propre maître.
Je demande une couverture à Sebastien qui voit bien mon désespoir et ma douleur. J’ai peur de perdre le contrôle et j’ai l’impression que cette couverture va être ma porte de sortie, en tout cas c’est ce à quoi je me raccroche.
Lorsque Sebastien me pose la couverture sur le dos je m’écroule sur le sol, il faut que je me réchauffe un maximum, je me bagarre avec mon duvets, mes gestes sont lourd j’ai l’impression d’avoir une dizaine de mains, toutes mes actions sont mis en reliefs. Qu’est qu’il se passe? qu’est ce’il arrive? C’est moi qui crée tout ça…

Le feu, la couette, le duvet j’arrive à me ressaisir et j’ai l’impression que mon voyage commence vraiment, toutes mes visions, les images crées par mon imagination sont toutes en rapport avec l’égypte et les félins, je vois les différents dieux égyptiens Rê, osiris, anubis, seth, horus qui défilent en grande trombe sur des escaliers qui ne cessent de monter, en premier plan toujours ce chat noir, tout ça sur un fond de couleur pastel, bleu, rose, jaune.
Mon esprit crée, invente toute sorte de choses, j’ai une énorme sensation de grandeur, une de mes musiques ne cesse de se répeter dans ma tête ce qui m’apaise, je m’imagine torse nu marchant marchant avec les différents dieux puis tout seul, dans la forêt, écartant les bras, remerciant la terre. J’ai cependant l’impression que cette expérience va durer des heures, à chaque fois que je part en voyage, je n’entends plus les bruit extérieurs, c’est moi, seulement moi. Lorsque j’ouvre les yeux je vois Camille qui se réchauffe auprès du feu, elle est pensive. D’un coup j’ai l’impression de voir toute la force qui émane de cette petite personne, son énergie, elle me semble avoir la puissance, la fierté d’un lion qui regarde son royaume.

Proud_Lion_by_HurtleUK

J’essaye de me relever, afin de pouvoir partager avec mes compères mais c’est chose difficile, je leurs parle, leurs explique mais je me sens vidé de toute énergie, le combat à été dur, long, une éternité. J’ai besoin de me recoucher, de retourner la ou j’étais, je n’ai pas encore fini. Le voyage continu, ce n’est que des montées d’angoisse puis des sentiments d’allégresse, chaque fois que mon esprit emmène dans les ténèbres je m’imagine voyager sur un bateau volant ce qui me rassure, j’ai la peur quelques fois de devenir fou alors je me renvole sur mon bateau Plus le feu augmente en intensité plus je me sens bien, lorsque le vois se consument trop j’ai l’impression de perdre la lumière. Je me crée ma propre bulle sous la couverture, beaucoup de formes encore apparaissent, pyramidale, géométrique, encore et toujours ces visions de félins, tigres, chats de partout mais ils me rassurent, ils n’ont aucun côté effrayant, ils sont la pour m’aider dans mon combat.

Au bout de trois heure (je pense), je me réveille, je regarde mes amis, certains dorment, d’autre discutent, rigolent, je ne sais pas quelle heure il est, il fait froid mais ça y’est c’est fini. le feu qui était ma source de réconfort continue à me soulager. J’ai besoin encore d’un peu de temps avant de partager tout ce que j’ai pu ressentir, je me sens très faible, vidé, assommé. Lorsque je reprend tout mes esprit, j’essaye de réfléchir à tout ce qu’il s’est passé, ces visions, ces images, ces sons. Je me rend compte de la puissance de la liane, mais surtout de celle de mon esprit, jusqu’a ou je peux aller, ce que je peux créer, inventer, découvrir.

J’échange avec Camille et Sébastien, discute avec Tupac, alimente le feu, mon shaman est content de ce que j’ai pu voir. Il m’explique un peu mes visions, j’aime parler avec lui même si je ne comprend pas toujours ce qu’il me dit, il est toujours souriant, me prenant dans ses bras, me serrant fort. il est rassurant, semble fort, j’essaye d’en savoir un peu plus sur lui, quel âge a t’il? A t’il une femme? Depuis combien de temps est-il Shaman? Que signifie Tupac?DSCN6595

Il doit être trois heure du matin lorsque je décide de m’endormir. J’attends avec impatience le lever du soleil. J’ai besoin de voir la lumière de sentir la chaleur. Je m’endors d’une traite pour rejoindre mes rêves, un autre voyage…Je me réveille avec le soleil, heureux d’être entouré de toutes ces personnes, je fais griller du pain sur le feu,partage ma nourriture, avocats, mangues, je fais chauffer les bananes avec un peu de chocolat. Le partage il n’y a que ça de bon…!

DSCN6604DSCN6606

Catégories : Blog Colombie | 4 Commentaires

Salento – Cali : Entre Pachamama et Babylone

Pour les photos c’est par ici
Quitter Bogota, la pollution, la fraîcheur, le bruit et arriver au village de Salento, c’est comme passer du piment à la crème glacée.

 images

Le village est magnifique, coloré, il fait chaud, l’air est doux, ça fait du bien d’arriver sur terre. A la descente du bus qui nous à conduit d’Armenia à Salento, on rencontre Faby, un colombien, qui nous conseille l’hotel Casona qui se trouve à quelques blocks du centre. Aussitôt dit aussitôt fait, on arrive dans cette auberge décoré par les commentaires des précédents voyageurs sur tous les murs. Il y a de la vie ici, des histoires, des rencontres, une bonne énergie, une atmosphère relaxante. On n’hésite pas plus de 30 secondes avant de poser nos bagages et de s’installer.
Nous faisons la connaissance de celui qui sera notre co-voyageur pour les trois prochains jours à venir. Une belle rencontre, Aurélien, un « vieux de 32 ans » (J’espère que tu liras cet article Aurel..), qui voyage depuis quatre mois maintenant, après avoir quitté son boulot en Espagne pour lequel il travaillait depuis cinq ans, il a décidé de partir deux ans en voyage en Amérique latine puis en Asie. Buena Suerte Amigo!!

DCIM100GOPRO

Thomas part faire une ballade à cheval pendant que je me repose à l’hôtel, je visite un peu le village et je m’imprègne des rues, de chaque artères de la ville. Il fait bon vivre ici, c’est agrèable. De l’hôtel, nous avons la vue sur toutes les montagnes environnantes. C’est un délice. Mon compagnon m’arrive bien mal en point après 4 heures de cheval, courbaturé, épilé par les brulures mais avec de belles histoires à raconter sur le café, sa fabrication.

DSCN6274DSCN6251
Ce soir là, l’hotel organise un BBQ ou tout le monde ramène ce qu’il souhaite manger, nous passons la soirée avec des Colombiens, des Israéliens, des Français, des Espagnols, avec Aurélien et Thomas on s’égosille jusqu’a ne plus pouvoir chanter. Aurel nous présente aussi Aguardiente l’alcool colombien au bon goût anisé, quoi qu’un peu fort, avec le voyage de nuit Bogota – Salento la veille, plus un peu de rincette, le sommeil vient nous chercher vers minuit pour nous déposer tranquillement dans notre lit. Le lendemain, nous visitons la vallée de Cocora. 5 heures de marche, départ 9 heure.

Quel bonheur encore de se lever, de respirer un bon bol d’air frais, de s’éveiller avec les rayons du soleil; Salento est magique…Départ 9 heure donc nous partons vers 9h45, Colombian Time…! On se rend dans la vallée de Cocora pour découvrir les Palmiers géants, emblême de la Colombie. Nous sommes guidés par Esteban pour la journée, à 21 ans ce Colombien originaire d’un village près de Salento, connait beaucoup de chose sur la nature qui l’entoure, il nous fait part de ses secrets, de ses connaissances dans un Anglais parfait, repéré par un club de foot Anglais dans sa jeunesse, il a déja eu la chance de vivre en Espagne et en Angleterre pour revenir en Colombie après s’être blessé. Rivières, cascades, jungles, colibris, coatis, lézards. La faune et la flore de la colombie est impressionnante. On est pas déçu du voyage, récompensé après 5 heures de marche par la vallée des palmiers géants. Un paysage digne du Jurassic…

DCIM100GOPRODSCN6298

Le soir, après avoir dégusté la truite locale, Aurélien nous apprend un jeu de dès, prennent part à la partie les Argentins, Equatoriens, Espagnols, Colombiens de l’hôtel. La journée à été éprouvante, nous décidons avec Thomas de dormir dans les tentes dans le Jardin de l’hôtel, quoi de mieux de se réveiller avec la vue sur les montagnes.

 DSCN6230

Aujourd’hui c’est cascade, Faby et Esteban achètent le repas du midi et nous partons, chargé avec casseroles, bois, ustensiles pour une heure de marche à travers les près et jungle. Là encore Esteban nous étonne par ses connaissances de la nature, cette baie protège des moustiques, celle là aide à respirer, on traverse les cours d’eau, les tunnels, nous empruntons différents chemins, certains privés jusqu’à arriver aux fameuses cascades.

DSCN6335 DSCN6330

Nous préparons tous ensemble le déjeuner, mais, poulet, tomates, manioc, pomme de terre, riz, une délicieuse soupe à l’eau de rivière. On se baigne, discutent, echangeons dans ce petit coin de paradis nos histoires, nos voyages, nos rencontres.

DSCN6385

On se sent comblé, apaisé par la magie, le charme des lieux. Nos deux guides Faby et Esteban nous font découvrir une partie du Paradis…Gracias Pachamama, pour ces paysages, ces gens, ces décors, ces images resteront gravés à tout jamais.

DSCN6313            DSCN6347

Ce qui contraste donc avec la ville de Cali, on retourne à Babylone, le vice, la pollution, la fête, l’alcool, la drogue, le bruit…Je ne sais pas jusqu’ou ira ce blog, ces textes mais nous regrettons fortement l’accueil de l’hôtel Viajero à Cali, dans le quartier de San antonio. Après avoir été choyé par L’auberge, La casona à Salento, nous voici en face d’une personne antipathique au possible. On retourne à la réalité, ici le mot d’ordre c’est club, bar, chicas…Seulement c’est dans les grandes villes que nous pouvons jouer de la musique et ainsi gagner quelques pesos. On jam un peu avec Une argentine avant de s’installer sur une autre place pour partager notre art et ça marche… Après 20 minutes, un jeune homme, Marlon, nous propose de jouer dans son bar à quelques pas d’ici, il nous propose de nous payer pour une prestation de 30 minutes. Nous pensions quitter Cali dès notre premier jour mais cette opportunité nous permet de rester un jour de plus.
Le soir même, chansons prêtes, nous nous rendons au bar, Marlon nous recule l’heure de passage, ils nous payent nos boissons et nous en profitons pour enchaîner la conversation avec les colombiennes de la table à côté. Si on veut pratiquer notre espagnol autant le faire avec des locaux. après 2 heures d’attentes, Marlon nous fait signe que ça ne sera pas possible ce soir pour faute de monde et nous invite à revenir le lendemain un peu plus tard. On fait un tour dans les bars aux alentours avant de rentrer à l’hôtel, un peu déçu, ça nous oblige également à prendre une autre nuit  demain soir, surtout de rester à Cali alors que nous ne pensions y rester seulement une nuit, bref nous ne dépendons que de nous mêmes et des aventures qui nous arrivent.
Nous passons la journée du samedi à lire, rencontrer les gens de l’hôtel, beaucoup d’Israéliens encore, à croire qu’il n’y à qu’eux qui voyagent en Amérique du sud. nous faisons la rencontre de Jonathan, avec qui nous irons jouer un peu de musique dans l’après, daniel que nous retrouverons certainement sur notre chemin lors de notre voyage. Le soir arrive et nous nous sentons plus qu’en forme pour attaquer la « foule ». Après une heure d’attente, Marlon ne nous promet toujours pas de jouer, il y a un gros manque d’organisation dans son planning et il n’a pas forcément le cran de nous dire les choses, après 1h30 d’attente, nous partons. Musiciens oui, Pigeons Non…
On rejoint les Israéliens pour finir notre soirée, encore une fois déçu, par Cali et ses promesses…

DSCN6417

Une seule idée en tête, celle de partir dès que possible, nous quittons notre cauchemar le lendemain pour rejoindre le petit village de Popayan plus au sud…

Et vue que la roue tourne, Popayan nous accueille avec son soleil et la douceur de ses habitants….Gracias…!

Catégories : Blog Colombie | 3 Commentaires

Bogota: Ville de Surprise

DSCN6081

Pour les photos de bogota c’est par ici

Nous avons passé 4 jours à Bogota mais pris 4 ans dans la tête. Cette ville nous a réservé les pires histoires comme les meilleures. Nous sommes arrivés ici mercredi depuis Mexico DF, pour la petite histoire, nous avons failli ne pas pouvoir prendre l’avion car nous n’avions pas de billet de sortie du territoire Colombien, après 5 heures d’avion notre première et non pas des moindres surprise c’est la beauté des colombiennes, peut être parce que nous quittions le Mexique ou les filles semblait moins jolies, ici « Las chicas son muy guapas ».

Nous rencontrons Magda qui sera notre première hote ici en Colombie. Surprise, son Appartement, plus que luxueux, sera certainement l’appartement le plus confortable que nous aurons durant notre voyage. Magda est une amie, d’une amie de Thomas, qui pourra nous hébergé pour les deux prochains jours. Elle habite dans le centre ville ce qui nous laisse l’opportunité de profiter du magnifique quartier de la Candelaria ainsi que des magasins de musique pour notre premier gros achat, 2 belles guitares.

DSCN6122

Notre projet  étant de voyager et de partager notre musique, de jouer dans la rue et de créer, composer des musiques, il ne nous manquait plus que les instruments.

Achats fait, nous visitons un peu le centre ville, il fait froid et l’air est énormément pollué, Bogota est situé dans une cuvette et l’air est vicié, beaucoup de personnes se trimballent avec des masques. La ville est différente de Mexico, autre pays, autres coutumes, autre niveau de vie. Mexico ne nous avait pas semblé très dangereux, ici non plus mais les gens sont différents, on voit des gens se drogués dans la rue et même autre surprise, un homme faisant ses besoins au détour d’un boulevard plutôt bien fréquenté. La soleil et la chaleur du Mexique nous manque un peu, on ne le sait pas encore mais nous allons vivre des aventures que nous pouvions imaginer. Bogota: Ville de surprise.

DSCN6095DSCN6084

Pour notre première sortie avec les guitares, nous rencontrons Leo, Colombien de 25 ans qui se joint à nous pour un petit boeuf. On se rend compte que les guitare vont être notre passeport pour rencontrer encore plus de gens. On discute un peu et il nous demande si nous pouvons enregistrer un morceaux pour lui et son groupe. Il ont besoin de musiciens pour créer une musique sur laquelle ils pourraient chanter. Il nous donne rendez vous dans un studio de Bogota Samedi soir. Surprenant, ça ne faisait que 10 minutes que nous avions commencé à jouer et nous sommes déja invités dans un studio pour composer.

Le lendemain, nous prenons un téléphérique pour apprécier la ville de Bogota depuis la montagne qui la surplombe. C’est immense…On vous laisse découvrir en photo la vue de la Ciudad.

DSCN6157DSCN6074

C’est cette après midi la que nous rencontrons daniel et Anna-Maria. L’histoire ici.

Nous avons été accueilli chez notre deuxième hote à Bogota, Norah, une connaissance de Thomas lors de son séjour en Australie. Nouvel appartement et encore grand luxe, plus que ce que nous pouvions espérer. Petit déjeuner servi le matin, confort, douche chaude. Que demander de plus? Ce samedi est encore une journée qui nous a marqué, nous avions rendez vous avec Leo, rencontré quelques jours auparavant pour l’enregistrement d’une musique. Après une demi heure de retard, on se demande quand même si il va arriver, mais c’est 45 minutes que notre nouveau camarades s’est permis de nous faire attendre. Mora-mora comme on dit à Madagascar. Bref, on est parti, le studio est à une heure de bus du centre ville. C’est juste devant la gare qu’un gars m’interpelle et me prend par la manche, il pue l’alcool et me parle dans un language qui semble très loin de l’Espagnol, Lors Léo s’interpose pour que nous puissions partir, je vois cet homme sortir un couteau de cuisine avec une lame de bien 10 centimètres, j’arrive à me décrocher et nous partons aussitôt. Oui! Bogota est dangereux, surtout quand l’alcool vient s’en mêler. Le centre ville de Bogota devient le repaire de tous les drogués, les banditos dès le weekend. En repartant avec Léo, j’ai du mal à me remettre de ce qu’il vient de se passer, je crois que je suis plus en colère que ce que je devrait être choqué. On se rend dans un quartier de Bogota, chez un ami à Léo. Christhian et Jaime, nous accueil dans le studio qu’ils ont crée. Présentations faites, ils nous exposent le projet qu’ils souhaitent qu’on réalise. Au bout de 15-20 minutes, nous trouvons quelque chose qui correspondent à leurs attentes. Musique, paroles tout est bon. Nous passons la soirée avec eux, à enregistrer, couper, recouper le morceau. C’est après 4 heures de boulot que l’on décide de partir après un bon Boeuf avec nos nouveaux Compagnons.

DSCN6181DSCN619110612630_10152209198426486_4416692783823692525_n (1)

Nous avons sorti deux fois nos guitares dans la rue et nous avons vécu deux histoires formidables, deux expériences que l’ont oubliera jamais.

Jour du seigneur, Norah nous prépare encore un merveilleux petit déjeuner et nous fait visiter la ville, un petit marché artisanale ainsi qu’un parc ou sont rassfemblés plusieurs petit stands, Yoga, méditation, spiritualité. On écoute un groupe chanter des mantras, un autre groupe faire de l’acro-Yoga. On décide finalement de rentrer pour préparer nos affaires. Nous repartons ce soir en bus de nuit pour notre prochaine destination, le village de Salento…

DSCN6133

Catégories : Blog Colombie | 8 Commentaires

Leccion de vida

Aujourd’hui il s’est passé quelque chose de spécial, une histoire que nous avons vécue et que nous devions écrire puis partager. Parce que ça nous a touché, parce que nous nous sommes remis énormément en question depuis, sur notre condition en tant qu’être humain et sur l’amour en générale. J’aimerais que cette histoire puisse être partagé pour aider les gens, les faire réfléchir sur la vie, les rencontres, les échanges, les interactions avec les personnes que nous aimons et que nous côtoyons jour après jour.

Aujourd’hui nous sommes allés dans les rues de Bogota, Colombie, afin de partager un peu de notre musique. C’était la première fois que nous jouions en Amérique latine. Après 15 minutes, cet homme d’une quarantaine d’année est venu nous aborder. Plutôt bel homme, avec un masque sur le visage pour s’empêcher de respirer l’air vicié de la ville. Il nous raconte que sa femme est malade, une tumeur au cœur.
Il nous demande si nous pouvons nous rendre chez lui, à quelques rues plus loin, afin de  jouer de la musique pour son épouse qui est en fin de vie. Il souhaite nous payer pour notre prestation quelques pesos Colombien, pour une demi-heure de musique.
15 minutes après nous sommes arrivés dans son immeuble. Devant sa porte il nous demande de commencer à jouer… Il nous ouvre son appartement et nous découvrons sa femme installé dans le salon. Un premier sourire et une grande surprise pour elle de voir son mari avec deux saltimbanques derrière, guitares à la main…
Anna-Maria c’est son prénom, elle est belle, même très belle, leur fille joue à côté et s’étonne aussi de voir débarquer deux inconnus dans le salon familiale. A la fin de notre première chanson, nous nous présentons puis enchaînons plusieurs morceaux, certains connus, certains de nos propres compositions. Nous les voyons tous les deux sourirent, se faire des câlins, s’enlacer. Ils écoutent notre musique sagement assis en face de nous. J’ose à peine regarder cette femme, mais à chaque fois que je croise ses yeux, elle sourit, je pense qu’elle est heureuse du cadeau de son mari. Ils nous demandent de jouer une dernière musique, la musique sur laquelle ils se sont rencontrés il y a quelques années. « I’m Yours » de Jason Mraz. Ils se lèvent et dansent, amoureusement…
Nous leurs expliquons notre voyage, pourquoi nous sommes en Colombie, nos prochaines destinations. Anna Maria nous sourit encore, ses yeux brillent… Elle est heureuse pour nous et certainement nous envie. Le tuyau qui relie cette bonbonne à son nez l’empêche de sortir de chez elle…Et peut être d’ici la fin de notre voyage elle ne sera plus.
En sortant nous parlons un peu avec Daniel, son mari, nous refusons son argent car nous avons déjà été récompensés par ces deux belles personnes. Leurs courages, leurs dévouement l’un envers l’autre, leurs amours à certainement été la plus belle des gratifications. Il nous explique que sa femme n’en a plus pour très longtemps et qu’il souhaite la faire vivre chaque jour, la faire rire, la surprendre jusqu’à ce qu’elle s’en aille. « Vous savez les jeunes, quand la femme de votre vie est si proche de la mort, la seule chose qu’on a envie est de pouvoir profiter de chaque instant avec elle et de lui donner plus de preuves de votre amour tous les jours avant que la maladie nous sépare ». Il s’excuse devant nous car les larmes l’empêchent de finir de parler…
Nous l’embrassons en lui disant merci et bravo pour ce qu’il fait.

Dans la rue, les larmes aux yeux, nous avons du mal à comprendre ce qu’il s’est réellement passé. On en discute sans vraiment réussir à analyser ce que nous avons vu. Abasourdis, sonnés, déroutés, assommés…nous avons joué 40 minutes devant 3 personnes que nous ne connaissions pas il y a 2 heures de cela. Ils nous ont fait rentrés dans leurs vies, leurs intimités. Ce soir, en regardant un concert dans un bar de la ville, nous ne parlons pas mais pensons tous deux à cette histoire que nous avons décidé de partager.
Anna Maria, Daniel et leur fille Anna Sophia nous ont éblouis par leur joie, leurs ténacités, leur bonheur.
J’aurais aimé que plus de personne rencontrent ces gens-là, en prennent exemple. Il est tellement difficile aujourd’hui de rencontrer une personne sur laquelle vous pouvez compter, une personne que vous aimez, qui devient finalement votre meilleur(e) ami(e),  une personne qui pourrez décrocher bien plus que la lune pour vous que si vous avez cette chance la, ne la laissez pas passer. Au final, la vie est courte et pourrait l’être encore plus. Dites à vos proches, a vos femmes, vos maris, aux personnes que vous aimez secrètement, aux personnes que vous aimez toujours même si la vie a décidé de vous éloigner qu’elles comptent beaucoup pour vous, que chaque jours à leurs côtés est un plaisir, un bonheur qui se doit d’être partagé.
Pour nos familles, nos amis, nos amours merci d’être là jours après jours malgré la distance.

Buskavida

DSCN6156

Catégories : Blog Colombie | 18 Commentaires

Tulum : Soy de Donde Estoy !

DSCN5980

 

Pour les photos c’est par ici

Ou suis-je? C’est la première question que je me pose en me levant le matin. Quelques secondes avant de comprendre que je suis à l’autre bout de la terre. Sur le lit de droite Takashi, en face de moi Thomas. Ce n’était pas un rêve, je suis bien arrivé.
J’attends impatiemment que mes deux colocataires se réveillent, c’est mon premier jour ici et il m’est difficile de rester allongé, j’ai envie de découvrir les alentours, de respirer l’air, de visiter la ville, de parler aux Mexicains. Sournoisement, je fais un peu de bruit pour réveiller les marmottes, le système marche, après 20 minutes et une petite douche froide nous voici devant ce qui ressemble à un pancake, un peu lourd et pas tellement goûtu mais faudra s’adapter. Après s’être restauré, On demande notre chemin au responsable de l’auberge, Mike, un Américain qui nous conseille d’aller louer des vélos pour accéder à notre première destination: Les pyramides de Tulum.

 

151808

20 pesos pour la journée, c’est ce qu’il nous est demandé pour la location de « merveilleuse » bicyclette. Seule particularité, il n’y a pas de frein, il faut pédaler en arrière pour arrêter l’engin, bref encore une fois on s’adapte.  Arrivé sur place, le site est magnifique, après avoir traversé les remparts, on se retrouve sur cette grande esplanade, une pyramide à droite, une ancienne maison Maya au fond, de grands jardins. La cité a été construite il y a un peu plus de 1500 ans, ce sont succédé par la suite différentes ethnies. La majeure partie des vestiges ont été construit vers 1200, depuis ce sont les lézards et iguanes qui sont devenus maîtres des lieux, il y en a un tous les 5 mètres, ce sont les gardiens de cet endroit féerique.

17766483968

Féerique car les ruines sont situés en bordure de la mer des caraïbes. L’eau turquoise, la végétation et l’atmosphère qui règnent dans cet endroit nous laisse rêveur.

 

287104

Après un bon bain dans cette mer azur, la visite finie on se dirige vers une autre plage toujours sur la Riviera Maya. On aidera quelque Mexicains à pousser leurs bateaux pris dans le sable avant de se restaurer dans une petite auberge à l’écart, les restaurant sur la plage affichant des prix plus qu’osés. En tout cas pas à notre portée, pas dans l’optique de notre voyage. On déguste un jus de goyave avec une Céviche, plat local, fruits de mer, citron vert, coriandre, oignons avec quelques chips Mexicaine, un vrai régal. Petit tour en bateau pyramides pour apprécier les pyramides d’un autre angle de vue, petit bain avec masque et tuba pour apprécier les coraux et poissons du large et nous voici de retour à Tulum. Premier coup de soleil, plutôt brutal, il faut faire attention.
Tulum est une petite ville calme, on l’on se sent en sécurité, beaucoup de restaurant proposent les spécialités Mexicaines, Quesadillas, Burritos, Tacos à des prix défiant toute concurrence, quelques bars s’agitent en fin de semaine avec des scènes live avec artistes locaux. Moins surfait que Playa del Carmen ou Cancun, Tulum est un  petit havre de paix ou il fait bon vivre.

Chaque jour est organisé la veille, on vit au jour le jour et aujourd’hui c’est Cenotes. Trou d’eau et ancienne réserve d’eau potable pour les Mayas. Nous nous rendons à Dos Ojos pour profiter de la magie des lieux. Après une demi heure de marche, première récompense.

 

DSCN5977 DSCN5963

Les photos parlent d’elles mêmes et je vous laisse imaginer à quel point on est proche de ce qu’on appelle le Paradis. Même si au final on découvre bien avec la seconde Cenote « Dos Ojos » que le paradis c’est bien notre bonne vieille terre.

DSCN5992 DSCN5984

 

 

 

Après les cenotes, c’est Akumal et sa mer remplie de tortue, un masque, un tuba et on se retrouve nez à nez avec ces magnifiques reptiles aquatique. Pour l’instant le Mexique ne déçoit pas et le Yucatan est une région rempli de surprises.
La chance que nous avons en voyageant c’est la possibilité de rencontrer des gens du monde entier et dans cette auberge de jeunesse, l’hôtel SHECK, ça parle anglais, espagnol, allemand, japonais, hébreu. Ce soir la nous passons la soirée avec quelques israéliennes qui nous parlent de leurs pays, les conflits la bas et la vision qu’ont les israéliens de la France. La meilleure des écoles. Bien mieux que les médias.

Chichèn Itza

DSCN2808

Notre prochaine destination, une des 7 merveilles du monde, colossal pyramide (pas la plus grande du Mexique), mais surtout gigantesque cité maya qui s’étend sur plus de 300 hectares. Le site en lui-même est surprenant, mais décevant. C’est énormément touristique et cher. Les prix pratiqué sont doublés voir triplés comparé aux autres site du Yucatan, on se trouve une petite cantine au milieu du marché artisanale, destiné certainement aux guides et marchand Mexicain, mais quand on cherche on trouve toujours de quoi se remplir le ventre a moindre coût. La horde de marchands qui hante la cité est tellement agaçante que ça en devient risible. Il est dit qu’il y a autant de marchand que de pierre dans le site.

DSCN2846 DSCN2845
On fait la rencontre de Théa, une Ukrainienne en voyage ici pendant quelques mois. De bonne compagnie on continuera la visite avec elle pour la retrouver dans une rue de Playa Del Carmen 3 jours plus tard. Le monde est petit.
Notre dernière excursion au départ de Tulum, ce sera Coba, peut être le site le plus intéressant que nous avons finalement vu. En compagnie cette fois ci de Daniel, Américain qui après avoir fini son service militaire a décidé de visiter l’Amérique latine avant de reprendre ses études dans 6 mois. Coba, c’est différentes ruines au milieu de la Jungle luxuriante, il fait frais (Enfin) et la possibilité de pouvoir toucher les pyramides, les pierres nous ravis. On voit quelques Condors scrutant l’horizon avant de s’envoler sur d’autres structures. La pyramide principale nous offre la vue panoramique sur la jungle environnante que Chichèn Itza ne permettait pas. Quel spectacle…

DSCN6037

 

Je retrouve Aina, ma voisine espagnole dans l’avion me menant au Mexique. On échange quelques mots, quelques adresses à visiter et nous quittons ce jour, Coba ainsi que notre paisible Tulum pour rejoindre Playa Del Carmen en début de soirée. Ville plus festive mais plus surfaite moins à notre gout mais c’est une étape obligatoire avant de rejoindre l’aéroport de Cancun le lendemain et finalement se rendre à la capitale Mexico. Prochaine escale avant  notre prochain pays la Colombie.

DSCN6035

Catégories : Blog Mexique | 2 Commentaires

Arrivée de Charles ( Finalement…)

Voiture, avion, bus, voiture, train, avion, bus, bus…50 heures de voyages, 2h heures de sommeil par ci, 2h par la, la pluie, le vent, le soleil.  Il semble que ce trajet à durée une vie entière. Je suis courbaturé à cause des semi-siestes sur les bancs, les sièges, les chaises, le carrelage des gares, aéroports et j’imagine que j’aurais du prendre une bibliothèque entière pour passer le temps. Le trajet en avion est très agréable (Bravo Jet Air Fly) malgré les deux heures d’attente à Varadero sur l’île de Cuba. Ca m’a quand même permis de rencontré Aina, une espagnole vivant en Flandres et se rendant en Amérique du sud pour voir des amis. On parle de nos voyages, des histoires vécues, des études, des visions de la vie et nous réalisons que nous avons beaucoup de points en commun. Je lui offre, pour la remercier de sa gentillesse, un de mes livres favoris « Le papillon des étoiles »  on s’échange les adresse mails, les sites internet et elle m’offre un petit ecusson en retour. Encore une petite heure d’avion et j’arrive finalement sur le continent américain. Pas de problème à la Douane (c’est assez rare pour le souligner!!!), je récupère mes bagages et après 45 minutes de patience je vois mon ami arriver en Taxi, tout souriant…
Enfin…

descarga

(Calins, rires, embrassades, roulage de pelles, les retrouvailles sont forcément très émouvantes…)

Ce qui me surprend le plus après la chaleur et l’humidité mexicaine c’est l’évolution de mon ami dans la langue de Cervantes. Je l’ai laissé il y a un mois un demi au statut de débutant et je découvre ses progrès spectaculaire lors de notre première interection avec une policière Mexicaine. « Bla Bla bla… » Je ne comprend pas un mot de ce qui est dit lors de cette courte discussion mais notre chemin demandé, nous nous dirigeons vers le premier bus qui nous amènera à  Playa Del Carmen pour finalement rejoindre Tulum 1 heure après. Je suis heureux d’entendre que tout va bien pour mon pote, il me raconte ses aventures, ses rencontres, ses désillusions, ses joies. C’est vrai qu’en un mois et demi il en a vu du pays.  J’écoute attentivement ses histoires en faisant attention à ne pas m’endormir. Le voyage à été long et fatiguant. J’osais espérer pouvoir m’assoupir un peu dans le bus entre Playa Del Carmen et Tulum malheureusement, un petit lutin du nom de (???) en a décidé autrement. Mes cheveux, ma barbe tout y passe, il passe entre nos jambe, au dessus de nos têtes, une vraie terreur et impossible à arrêter. C’est finalement avec l’aide de Lucrecia, une Italienne de passage à Tulum, que le démon décide de se calmer.50496

Une heure après nous voici à Tulum, je pose enfin mon sac tout en pensant que je vais le trimballer pendant 6 mois, mais l’heure n’est pas aux plaintes.  Je m’installe dans cette chambre de Backpacker et rencontre Takashi, notre co-voyageur pour la semaine à venir. Takashi est une rencontre de Thomas lors de son séjour en Australie. Il est venu étudier au Mexique pendant 6 mois pour apprendre l’espagnol. Les présentations faites, je ne rêve que d’une chose, un bon repas et une bière bien fraîche. Nous nous rendons alors dans un petit restaurant dans les rues de Tulum ou je déguste mes premiers Tacos. Délicieux.  Malheureusement, mon espagnol n’est pas encore au point ou plutot il est au point mort, alors c’est en anglais que nous communiquons.  Je ferme les yeux une première fois au restaurant et la fatique me rattrapant, je ne suis pas sur de me souvenir du chemin retour. Il est supposé être 5 heures du matin en Europe, la chaleur, le décalage horaire ont raisons de moi, je m’excuse auprès de mes compères et je vais me jeter dans les bras de morphée. Il était temps.

zzzz_trans

Catégories : Blog Mexique | 3 Commentaires

Propulsé par WordPress.com.